Culte

L'Eglise d'obrechies.

L'église d'Obrechies avait été bâtie au XV° siècle en l'honneur de Saint Martin. Elle possédait deux superbes cloches, l'une, bénite en 1530 par Dorimont, abbé de Saint Denis-en-Brocqueroie, fut enlevée par les gueux; l'autre, bénite en 1598, fut sauvée au moment des invasions à Mons; c'est celle-la même qui, refondue au cours du XIX° siècle a été enlevée par les Allemands.

Le coeur a été bâti l'an 1599, sous la prélature de Don Pierre Rollier, abbé de Saint Denis, et a coûté la somme de I.650 livres.

Solidement bâti, il était de toute beauté, ainsi qu'en témoignant les chroniqueurs du temps. Mais à la suite des ravages dont le village eut à souffrir en 1637, lors de la prise de Landrecies par les français, les autels furent profanés, les statues brisées, les vitraux rompus. Les toits découverts mettaient l'église en grand danger de s'écrouler; mais au moins, si elle fut maltraitée par les guerres, il ne lui est pas arrivé de servir d'étable aux animaux ainsi qu'il est advenu partout ailleurs.

La cause en est que le village était presque entièrement désert : il n'y eut que cinq ou six ménages pendant une dizaine de d'années. Néanmoins, l'église servit de grange pour y mettre à couvert et battre le peu de grain qu'on recueillait. Pendant longtemps, l'église fut masquée par plusieurs maisons qui s'élevaient autour du clocher. Une de ces maisons avait un pignon donnant sur le chemin qui longe le cimetière; à ce pignon était annexé un pigeonnier immense.

Sous ce colombier existait une porte en forme d'arche, fort jolie, qui embrassait toute la largeur du chemin et sous laquelle les villageois passaient avec leurs chariots quand ils allaient aux champs. En 1613, un vieillard nommé Jean Lecot, âgé de 80 ans, témoignait avoir vu cette porte debout dans sa jeunesse, et il la citait comme preuve de soins tout particuliers qu'on avait apporté autrefois à l'embellissement du village.

L'église et le cimetière étaient ordinairement le lieu de sépulture pour les habitants de Choisies (Scheausies), bien qu'ils fussent paroissiens de Ferrière-la-Petite. On voit encore plusieurs pierres tombales mutilées en date de l'an I300 et du début du XVI° siècle.

Devant l'église, il y avait un grand tilleul, sous lequel les mambours (marguillers) vendaient ordinairement les oblations que les habitants donnaient en pain, beurre, grains, fruits, etc..., selon leur dévotion au profit de l'église.

On admirera à l'intérieur la très belle voûte en bois, contemporaine de la construction de l'édifice, et dont toutes les poutres sont entièrement sculptées; ainsi qu'un confessionnal du début du XVIIIe siècle, mais dans le style de la renaissance.

Les chapelles ou oratoires.

On trouve au village trois oratoires, un calvaire et quelques chapelles privées dans les facades des maisons .

Les oratoires.

Notre Dame de Bon Secours. 1846

Il est implanté contre le mur du n° 211 de la rue du Fayt. Il se trouvait auparavant 200m plus haut dans la rue et a été déplacé lors de la vente du terrain. Il conserve sa grille, mais la croix fixée sur la boule dont les branches se terminaient par un coeur a malheureusement disparue. La derniére procession a eu lieu le 15 août 1971. Celle de 1972 a été annulée, à cause de la pluie, et depuis aucune cérémonie ne s'y est déroulée.

N D de B Secours

L L T D 1846

St Eloi. 1772

Celui-ci est érigé au n° 303 de la rue du Fayt, contre le mur de clôture. I l est constitué d'un empilement de pierres rectangulaires. Il est en assez mauvais état et mériterait d'être restauré. L'inscription est difficile à lire:

St Eloy prie p nous

Baudhuin Legrand fon

dateur de cette chapelle

1 7 7 2

Notre Dame d'Affligem. 1738

Comme nous l'avons vu plus haut, les moines de Saint Denis en Broquerois avaient des biens dans le village. Ceux-ci fondèrent une congrégation bénédictine avec les abbayes d'Affligem et de Grammont. Il est donc normal que l'on retrouve ici cette invocation, par ailleurs unique dans la région. Situé dans le Grand Chemin, en face de l'ancienne salle des fêtes, cet édifice est en briques recouvertes d'un crépi de ciment. Le socle, la console, le dessus de la niche et le couronnement sont en pierre. Etait-il à l'origine tout en pierre ? La croix fleurdelisée a disparue.

N Dame

Les curés d'Obrechies.

J.de Le Roux, mort en I609;

P. Salengro, mort en I723;

J-B Lermuseau (I724-1727);

J-F Evrard (I729-1763);

Lanceau (I763-I771);

Lefèvre (I771-I776);

Emmanuel Gobeau (I776-I789);

Bisieau (I789-I792); de I792-I797 ? ;

Monchicourt (I797-I803);

Marchant (I803-I805);

Derkenne (I805-I816);

Andry (I816-I831);

Moreau (I831-I832);

Carton (I832-I840);

Bourdon (I840-I842);

Danjou (I842-I844);

Cerisier (I844-I850);

J-J. Bottiaux (I850-I870);

Th.Denis (I870-I885);

H.Roth-Le-Gentil (I885-I886);

L. Ninot (I886-I895);

J.J François (I895-I902);

L. Davril (I902-I906);

H. Bailleul (I907);

Duflos (I907-I919);

Marcipont (1919-1929);

Duquesne (1929-1938);

Gir (1938-1941);

Lefebvre (19 41-1946);

Lemoine; (1946-1954);

Gilbert (1954-1963);

Joly (1963-1997).